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JUILLETl593. 473
monstrer là dessus cc qui estoit de leur debvoir. « Je « vous en prie, dit le Roy ; et leur dites qu'ils se conte tentent hardiment, et que j'en ai assez fait; que s'ils « passent oultre, il en pourra advenir pis. »
La Faye, ministre, fut aussi pardevers M. ,1e chancelier, se plaindre à lui de ce qu'on violentoit ainsi le Roy et sa conscience mêsme, lui dist-il, pour des badi-neries. Auquel le chancelier fist response que cela n'estoit raisonnable : qu'on y pourvoiroit.
Le petit Chauveau, en presence des evesques et prelats assemblés sur ceste forme d'abjuration qu'on avoit presenté à Sa Majesté pour signer, dit que le Roy n'estoit point turq, ni païen, ni mammelu, pour le vouloir astreindre à une telle abjuration; qu'il estoit chrestien; et s'il avoit erré, qu'il le faloit reduire doucement de l'erreur à la verité, mais non le traicter comme un qui en eust esté du tout ignorant. En quoi il fust secondé de M. l'evesque du Mans (0 et de quelques autres : tellement qu'enfin la forme de ceste abjuration fut changée et adoucie.
Ce jour, les nouvelles de la conversion du Roy au lendemain estans arrivées à Paris, on y chanta le Requiem au lieu de Te Deum. Cri fust fait par les quar-refours que personne, de quelque qualité qu'il peust estre, n'eust à aller à Saint-Denis sans passeport du prevost des marchans ou eschevins, sur peine de la hart. Ceux qui en demandent sont refusés, et n'en a-l'on que par faveur extraordinaire. Benoist en eust un signé de la main du duc de Maienne, qui lui dist à Dieu et le prist en sa protection. Contre lequel, et M. de
(0 L'evesque du Mans : Charles d'Angennes de Rambouillet.
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